CLOSER Records Labelo Rock Indépendant du Havre

NO JAZZ QUARTET

Quartet, 4 musiciens – NO Jazz, qui font du Rock.

 

Si les 4 protagonistes se connaissent depuis des lustres, ils n’avaient jusqu’en 2018, jamais joué ensemble. De leurs formations antérieures (ELEKTROLUX, THE HOLY CURSE, KEITH RICHARDS OVERDOSE, MOCKERS…), ils conservent et partagent une expérience de la scène et un goût pour un rock de haute énergie qui s’offre sans fard. Leur musique est frottée à tant d’influences qu’elle est devenue un être propre.

Du rock, le NO JAZZ QUARTET prend l’expression directe, qui parfois emprunte des chemins sinueux, pour le plaisir, mais sans jamais se perdre complètement. Les tempos démarrent lentement puis s’accélèrent, trouvent toujours leur rythme de croisière. Les deux guitares qui parlent des langues différentes dialoguent pourtant volontiers, tout comme les deux chanteurs dont les voix parfois s’entremêlent.

Rock !

Take a walk on a wild side of Marseille. Avec ce premier album, le quarteron de punk-rockers, certes blanchis sous le harnais, prouve que la cité phocéenne rock encore sévère !

 

Rassurez-vous braves gens allergiques à la note bleue ; comme ils le clament haut et fort, il n’y a pas une once de jazz chez ce combo constitué de fines gâchettes marseillaises. Ça fait un bail qu’on le sait désormais ; il y a encore quelques résistants dans cette cité autrefois trustée par le rap (remember les compils des Disques Tchoc ?). Et l’un des lieux de ralliement de ces irréductibles, c’est le disquaire Lollipop records, co-administrée par l’un de nos quatre mousquetaires punk-rockers, Paul Milhaud alias Sonic Polo (dont nous avons vanté le roman autobiographique sorti chez les éditions Melmac). Deux autres sabreurs de choc, Manu Trolux et James Mc Clellan ex Elektolux ferraillent avec lui sur ce premier album, ainsi que Pierre Benigni, bien connu de nos services pour frayer avec la bande mods des Mockers.

No Jazz Quartet © Philippe Maquelle

Brut de décoffr’, tour à tour noise ou garage déviant, constamment traversé par une authenticité et une énergie punk en acier trempé, “You’re Gonna Leave The Building” débute presque en douceur avec “The lost trail”. Une mélodie portée par un chant éraillé façon Nick Cave, littéralement passé à la toile émeri. Ça feule telle une bête fauve poursuivie par d’implacables riffs à la Gun Club. Il n’y aura guère que “Good riddance” aux relents presque psyche ou peut-être “Flower on the wall” pour jouer dans la même catégorie. Le reste de l’album est une succession de salves tirées à bout portant. Le décapant “Shareholders”, “Thermodynamic Love” et son intro abrasive, “Three kinds of snakes” bande-son idéale pour une scène de gunfight néo-western. “Uttar Pradesh” qui emprunte son titre à un état du Nord de l’Inde (où l’on trouve le mythique Taj Mahal) termine sur une note apaisée avec la sitar, mais c’est en français que No Jazz Quartet tient à conclure ce premier album, avec un titre digne d’un roman de la Série Noire, “Le cadavre et le sel”. ( Le Mad 23 avril 2024 in CHRONIQUE ROCK, LA GROSSE RADIO)

 

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