Bruce Joyner and Netherglades : “Love and the blood vodou” LP (10 titres) + CD inclus
Disponible ici / available here : http://shop.closerrecords.fr/fr/vinyles/519-bruce-joyner-netherglades-love-and-the-blood-vodou.html
Ecoutez ici / Listen here : https://brucejoyner.bandcamp.com
Videos : https://www.youtube.com/watch?v=fCFtQnCb_1g
Facebook : https://www.facebook.com/Netherglades/
Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruce_Joyner
Bruce Joyner, le Rossignol de Georgie.
Né en 1956 au milieu des plantations dans un petit bled de Georgie, Bruce Joyner biberonne dans le bar de sa mère, les oreilles collées au juke-box maison où se catapultent les grands anciens, de Hank Williams à Roy Orbison, en passant par Fats Domino ou Bo Diddley … Une vraie “gueule cassée”, ce pauvre Bruce … Les cordes vocales sérieusement bousillées, dès l’âge de quatre ans, par des “bonbons” offerts par une stupide camarade, en fait des cristaux de révélateur photographique, sa voix en sera à jamais altérée, mais il en fera peu à peu une force singulière, étant capable, après moults exercices de se balader d’octave en octave, avec un phrasé si particulier … Six ans .. il perd un oeil ! … Quatorze ans, il se retrouve partiellement paralysé après un accident de voiture … Pas de bol donc …
Plutôt que de rester dans son trou maudit, en attendant un nouvel accident de la vie, direction L.A. vers la fin desseventies, THE place to be, où la crème des groupes Angelinos ou exilés, X, Wall Of Voodoo, Creeping Ritual puis Gun Club se disputent les scènes les plus interlopes, Madame Wong’s, Club Lingerie, Starwood, Whisky, etc… C’est dans ce marécage urbain que Bruce Joyner, le petit gars des swamps de l’Okkefenokee, développe, avec son deuxième groupe The Unknowns (un premier groupe, The Stroke Band, sortira un album qui plongera rapidement dans les bacs des soldeurs), un étrange et hypnotisant garage rockabilly, habité de huhulements tout en vibrato à la limite de la fracture, sur un lit de guitares Mosrite vintage et une rythmique en perpétuelle déconstruction … Un truc aussi effrayant qu’ attirant … La bande-son d’un remake improbable de “La Nuit Du Chasseur” …
La poisse aurait pu le suivre, les Unknowns, qui commencent à avoir une petit succès, y compris à l’international (un maxi et un LP chez Bomp!, ici Disc’AZ ou Line records), splittent une première fois en 1982 (on les verra ré-appa-raître quelques années plus tard pour un dernier album chez New Rose). Mais c’est sans compter sur l’opiniâtreté du personnage… Une filiale de Bomp! le récupère (et Closer -déjà- en France) pour un premier album ; Bruce s’engage alors dans une carrière plus erratique, en mode “artisanal”, pourtant épaulé tantôt de Peter Buck, Ray Manzarek eu encore Steve Wynn, multipliant les projets (The Plantations, The Tinglers, The Reconstruction, Atomic Clock), désormais suivi et appuyé quasi uniquement en Europe et notamment en France (Closer, New Rose, Bang!, puis à nouveau Closer).
Son dernier album “Love And The Blood Vodou” , enregistré avec The Netherglades, avec le désormais fidèle Tom Byars (une vieille connaissance dont Bruce avait produit l’unique LP de son premier groupe “Out Of The Fire” dans les années 80). Vous apprécierez ce genre de “Vibrato In The Grotto”, pour paraphraser un autre bien bel artisan US, Ben Vaughan… Le rossignol de Georgie, descendant direct de Roy Orbison et de la Créature du Marais, a encore frappé avec ce nouvel album , “Love And The Blood Vodou”, peuplé d’alligators, hanté d’ombres nocturnes, de couchers de soleil glauques, de valses désuettes et autres flamencos saumâtres…
2Sisters “Run, Baby! Run!” LP (11 titres / tracks) + CD inclus
Disponible ici / available here : http://shop.closerrecords.fr/fr/vinyles/512-2sisters-run-baby-run.html
Ecoutez ici / Listen here : https://two-sisters.bandcamp.com/
Videos : https://vimeo.com/91501203
https://vimeo.com/285458049?fbclid=IwAR3oCZpucOgBI3-eihSaxddl2Nni43TDJleenL3spDoGFgqHTU9TDBgqA3U
Facebook : https://www.facebook.com/2SISTERS.from.Paris/
Les 2Sisters délivrent des riffs incisifs et entêtants, habillant leurs compositions d’un son brut de décoffrage et de soli rageurs. De la fuzz, de la wah-wah, de la sueur; leurs concerts sont à l’image de leur musique: sauvages et habités. Ce n’est pas un hasard s’ils revendiquent comme principales influences le sacro-saint triptyque : MC’5, Stooges et Motorhead.
Les 2Sisters existent depuis 2009 et, écouter leurs méfaits soniques équivaut à revisiter avec une délectation certaine les quarantes dernières années dans ce qu’elles ont de plus excitant et de plus farouche. Les 2Sisters sont une véritable fontaine de jouvence que l’on pourrait qualifier, si l’on voulait trouver coûte que coûte une étiquette sous laquelle ranger cet OVNI dégénéré, de « power punk garage on LSD »…
Les 2Sisters éructent un son over-pourri qui grince à tous les étages, un rock vénéneux qui sent le cambouis et la chaîne à vélo, le stupre et l’alcool frelaté… S’ils lorgnent souvent vers les contrées du garage punk 60’s comme Billy Childish, les Cynics ou autres Morlocks avec qui ils partagent un goût prononcé pour les structures basiques pontuées de refrains à brailler sous la douche, les 2Sisters aspergent leurs morceaux de décharges électriques incandescentes et incontrôlées issues du punk le plus primal.
Les 2Sisters ça sonne comme les Cannibals qui auraient bouffé la bigmuff de Mudhoney… Voici un premier album dans toute sa splendeur, un disque inégalable de par son authenticité, sa production minimaliste, son énergie vitale préservée, bille en tête et tous les potars dans le rouge !
On en connait quelques-uns qui vont adorer…
Tio Manuel “Dos Tios”
CD (Digipack 11 titres / 11 tracks)
Disponible ici / available here : http://shop.closerrecords.com/fr/cd/510-tio-manuel-dos-tios.html
LP (11 titres / 11 tracks)
Disponible ici / available here : http://shop.closerrecords.fr/fr/vinyles/514-tio-manuel-dos-tios.html
Ecoutez ici / Listen here : https://www.reverbnation.com/tiomanuelband
Facebook : https://www.facebook.com/TIO-Manuel
Le sixième album de Tio Manuel, « Dios Tios », est une petite révélation en soi.
Le rock’n’roll c’est de la musique mais pas seulement. Pour faire une véritable chanson qui marque les esprits il faut bien évidemment une mélodie mais aussi et surtout une histoire.
Manu Castillo l’a bien compris, il ne souhaite pas faire de chansons « à moitié », amputées de tout sens… au sein desquelles sa voix ne serait qu’un instrument de plus s’ajoutant aux guitares.
La voix offre à voir, traduit des images, des ressentis, des émotions en mots, elle sert à communiquer avec celui qui écoute, à parler à son âme.
Ainsi, une bonne partie de cet album est chantée dans la langue maternelle de Manu Castillo : l’espagnol. Chaque chanson devient alors une tranche de vie, une petite nouvelle qui se dévoile à l’auditeur en créant une forme de dialogue dans lequel Manu Castillo se révèle un redoutable conteur. Que Manu parle de Rosita la gitane qui dépouille les gringos, de la misère des gamins des rues rencontrés au Honduras, du salvadorien Roque Dalton assassiné par erreur par ses anciens camarades révolutionnaires ou de son amour viscéral pour le blues espagnol « qui joue dans ses rêves et danse dans son esprit », chaque mot est senti, vécu, chaque syllabe a du sens tissant des saynètes d’une authenticité et d’un réalisme déchirant.
Même si la part belle est faite à la langue de Cervantès, l’anglais est aussi bien présent pour rappeler que l’univers de Tio Manuel est un mélange de sonorités et d’images s’étalant de John Lee Hooker à Paco de Lucia en passant par Jimi Hendrix et Muddy Waters.
Musicalement, Manu Castillo n’a pas sorti l’artillerie lourde mais à opté pour une formule en duo toute en finesse accompagné de son vieil ami Gilles Fegeant qui excelle dans l’art du Dobro.
L’idée était de revisiter le répertoire de Tio Manuel avec un son plus intimiste, plus proche de l’os, il en résulte une succession de chansons déconcertantes par leur pureté au sein desquelles s’entremêlent voluptueusement les guitares acoustiques.
Tout est millimétré, savamment agencé de manière à créer un opus organique qui résonne et respire par lui-même, qui ne doit rien à personne si ce n’est au talent et à la sincérité de ses auteurs.